Séances d’Arts visuels en CM2B

Mes recherches relevant du domaine des Arts visuels, c’est out naturellement que j’ai proposé à Mr. Brun de réaliser, en CM2B, des séances d’Arts visuels. J’avais en tête, dans un premier temps, l’idée de mettre en pratique la séquence réalisée dans le cadre du dossier commun Arts visuels – Education musicale sur le détournement. Malheureusement, ne disposant que de deux séances d’une heure j’ai du m’adapter et proposer un autre sujet. Mon mémoire repose sur l’analyse de l’image, l’image mouvement, cinématographique pour être plus précis. J’ai donc réfléchi à la mise en place de deux séances reposant sur l’analyse d’image, mais me suis contenté de l’analyse de tableau, désireux d’abord de sonder ce dont étaient capables les élèves à partir d’image fixes. Pour ce faire, j’ai proposé à Mr. Brun de travailler à partir de peintures mythologiques et ce pour plusieurs raisons : parmi les activités structurantes journalières, outre la météo des écoles du monde, les enfants écoutaient chaque matin un épisode du feuilleton d’Hermès de Murielle Szac. A partir de celui-ci les élèves ont d’ailleurs, peu de temps après le début de mon stage, tenté de représenter l’arbre généalogique des Dieux de l’Olympe. Autre raison justifiant l’emploi des peintures mythologiques pour la description d’images et l’analyses : les attributs. En effet, les Dieux possèdent divers attributs qui les caractérisent et je pensais alors, après une première séance dédiée à la description d’un tableau, demander aux élèves de créer un Dieu et lui associer un attribut. Soit s’essayer à un tout autre exercice que celui demandé lors de la première séance, non plus décrire, mais résumer en un symbole, cristalliser en un seul objet l’objectif de la première séance. Pour ces raisons mon choix s’est donc porté sur la peinture mythologique.

Déroulement de la première séance :

Dans un premier temps j’ai distribué une feuille blanche, format A4, sur laquelle figurait tronqué, méconnaissable, le tableau de Goya : Saturne dévorant un de ses enfants. A partir du morceau restant les élèves devaient tenter une reconstitution afin de se rapprocher de la scène peinte à l’origine. 20 minutes étaient données aux élèves pour réaliser cette étape. Les 20 minutes écoulaient, j’écoutais les hypothèses des élèves. Suppositions allant toutes, plus ou moins, dans le même sens, soit une scène macabre dans laquelle un monstre ou un titan, voire un ogre dévorerait un homme. Suite à ces propositions j’oriente les élèves vers les récits mythologiques qu’ils ont pu entendre dans le Feuilleton d’Hermès, et très vite est proposé le récit de Cronos dévorant ses enfants. Nous relisons alors ledit passage du feuilleton, puis j’en distribue un très court extrait : « Il vit entrer Cronos. Le titan avait un peu changé depuis qu’il avait pris la place de son père Ouranos. Son visage était creusé, ses yeux gonflés et rouges. » Je projette alors le tableau de Goya en entier, et demande aux élèves de compléter l’extrait en décrivant d’avantage Cronos en se basant sur l’apparence qu’il revêt dans ce tableau. 20 minutes sont accordées aux élèves pour la réalisation de cette étape, après quoi des volontaires viennent lire à voix haute leur description. Je présente ensuite d’avantage le tableau, mais aussi Goya et projette la version de Rubens, ayant potentiellement inspirée celle de Goya. Les élèves sont alors répartis en binômes, chaque membre de ces groupes doivent secrètement choisir l’un des deux tableaux, et les décrire afin de faire deviner à son camarade le tableau qu’il a choisi. 10 minutes sont octroyées aux élèves pour réaliser cette activité. Avant que la séance ne s’achève des volontaires viennent lire leur description de tableau et le reste de la classe tente de deviner l’oeuvre dont il est question.

Remarques :

Il aurait été plus sage de donner d’avantage de temps aux élèves lors de l’activité de reconstitution de tableaux. En effet, quelques réalisations demeuraient inachevées à la fin des trop courtes 20 minutes données. Lesdites descriptions de tableaux, se trouvaient être des textes finalement très libres, poétiques, parfois malheureusement très éloignés de la rigueur descriptive. Si je disposais de trois séances, il aurait été intéressant de venir fixer cette forme lors d’une deuxième séance, la première aurait ainsi fait office de phase de recherche. N’en disposant pas, il aurait été bon de se focaliser d’avantage sur la description de tableau et ainsi de donner un cadre plus précis aux élèves, comprenant méthodologie et vocabulaire adéquat.

Déroulement de la seconde séance :

Dans un premier temps je souhaitais revenir sur Goya, afin que ces séances soient rattachées à une oeuvre et son artiste. Pour cela, j’ai distribué aux élèves une sorte de fiche d’identité sur laquelle nous nous sommes longuement attardés (en l’occurrence plus de 20 minutes). En voici le contenu :

« Francisco de Goya (1746-1828) est considéré comme le plus grand artiste espagnol de la fin du XVIIIe et début du XIXe siècle. Son œuvre comprend peintures sur chevalet, peintures murales, gravures, ainsi que des dessins. Ayant traversé divers courants artistiques, l’artiste opère nombre de ruptures stylistiques annonciatrices du romantisme et de la peinture contemporaine.
En 1786, Goya est nommé peintre du roi d’Espagne : Charles III. Sa peinture est le reflet de son temps, notamment des bouleversements engendrés par les guerres napoléoniennes en Espagne.
Atteint de surdité en 1792, Goya peint la détresse et le mal qui l’obsède. Quelques dizaines d’années plus tard l’artiste réalise ses Peintures noires, peintures à l’huile torturées qui recouvrent les murs de sa maison la Quinta del Sordo (« maison de campagne du sourd »). C’est parmi celles-ci qu’on retrouve l’œuvre précédemment abordée : Saturne dévorant un de ses fils. Peinture murale conçue entre 1819 et 1823, qui mesure 146 centimètres de haut sur 83 centimètres de large et représente le roi des titans Cronos qui, afin d’éviter que la prédiction selon laquelle il serait détrôné par l’un de ses fils s’accomplisse, dévore chacun de ses enfants à leur naissance. L’œuvre a été transférée sur une toile à la mort du peintre et est depuis exposée au musée du Prado à Madrid. C’est d’ailleurs dans ce musée que l’on retrouve l’œuvre de Paul Rubens : Saturne dévorant un de ses fils, peinture réalisée entre 1636 et 1637 ayant probablement inspiré Goya. »

Texte agrémenté d’un autoportrait de l’artiste, ainsi que des deux tableaux abordés lors de la séance précédente. Après avoir discuté de ce texte, j’ai demandé aux élèves de créer un Dieu, lui associer un attribut, lui donner un nom, un pouvoir un domaine, voire une place dans l’arbre généalogique des Dieux de l’Olympe. Créatifs, les élèves se sont prêtés au jeu durant les 35 dernières minutes de la séance (je souhaitais, après l’erreur commise lors de la première séance, accorder d’avantage de temps à la création plastique). Séance que des volontaires ont conclu en présentant leurs créations, présentations suivies par un court bilan de ces deux trop brèves séances d’Arts visuels.

Photos des réalisations d’élèves à venir 

さようなら !

Corentin Pieters et Clément Vu van

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